L'australopithèque sans peine, en 6 leçons.

 

 

Pourquoi on cause ?

On va aborder l'oral, pas l'écrit, c'est déjà assez puissant comme ça !

 

Bon. On y va.

Je n'ai pas inventé le fond, chacun sa partie. J'admire seulement. Je compile les trucs que j'ai lu, et je restitue.

 

Tout communique.

Bestioles, plantes, même les particules (le photon sait par où il doit passer pour faire diffraction avec son pote, il doivent donc bien échanger quelque chose).

Nous, on a un truc en plus, on assemble des sons, des bruits divers, d'une bouche vers une oreille pour décrire des concepts abstraits, des objets concrets etc. et les faire partager.

Bon, d'où nous vient ce don ?

Ca fait des lustres que les professeurs Shadoko de tous poils se penchent sur le problème.

C'est vrai ça, qu'est-ce qui a fait que le mec australopithèque, quand il a foutu un coup de latte dans sa table de nuit en silex avec son petit orteil (imagine, j'en ai mal pour lui), sans ses tongs en allant pisser la nuit n'a plus crié OUAAAAAA !!! mais a glapi "MERDE", et plus tard, "PUTAIN DE TABLE DE MERDE" comme les humains modernes et civilisés que nous sommes.

 

Quand et où ?

 

Premier truc marrant, les linguistes disent que la phrase a précédé le mot. En fait, c'est assez logique et s'explique simplement comme tu vas le voir.

Motivés par une trouille bien légitime, nos vénérés ancêtres ont du d'abord dire des machins du genre "Gaffe-il-est-balaise-ce-type" ou "Fais-pas-chier" d'un trait avant d'isoler le son "balaise", par exemple, comme décrivant un concept spécifique isolé.

 

Là, les ennuis commencent, comme d'habitude, il y a plusieurs thèses qui s'affrontent. Il y a d'abord les thèses des linguistes américains et russes qui tentent de remonter le courant de l'évolution de la mosaïque linguistique mondiale pour converger vers un nombre très restreint de familles de langues.

J'ai lu un article passionnant là dessus, mais je ne sais plus dans quel canard, et je crois que je ne l'ai plus. Dommage.

 

J'ai retrouvé la référence : Hors série de Pour la science, octobre 97, "Les langages du monde", passionnant l'article sur les protolangues. ,Mais je ne l'ai plus.

 

Les plus givrés de ces types (les ruskoffs bien sûr) remontent jusqu'à 50 ou 80.000 ans, le paléolithique du langage, avec comme objectif la convergence vers une protolangue unique, la mère de toutes les autres.

Les plus trouillards ne se mouillent pas trop, et remontent au néolithique, au mieux 12 à 15.000 ans.

 

Il reste que :

200 familles linguistiques ont été mises en évidence, réductibles (avec grosse bagarre) à une dizaine de superfamilles, les protolangues primordiales.

 

Si on les suit, il y a 10.000 ans, on aurait forcément parlé :

  • Le Nostratique, ancêtre des langues sémitiques et le tronc commun indo-européen. 75% de tout ce qui se parle en ce moment !!!
  • L'Eurasiatique, ancêtre du japonais et des langues eskimo.
  • Le Sino-Caucasien, ancêtre du sino-tibétain et du basque (si, si !!!)
  • Le Déné-Caucasien, ancêtre des langues amérindiennes.
  • L'Amérindien, super diversifié, il parait.
  • L'Austrique, origine des langues du pacifique et de l'Asie du sud-est.
  • L'Indo-Pacifique.
  • L'Australien.
  • Le Nilo-Saharien, et le Niger-Congo-Kordofanien, deux des quatre protolangues de l'afrique.

 

Ce qui fout la grouille récemment dans la petite bagarre des trouillards et des givrés (200 ans que ça dure, tout de même), c'est la génétique des populations. Les généticiens, en permettant de mettre en parallèle les flux démographiques et linguistiques, donnent des arguments aux partisans de la protolangue unique.

 

 

Et puis, il y a la thèse française. Bien spéciale, normal. Bien allumée aussi. Plus même. A angle droit des autres, française quoi, comme le Concorde, le TGV et la 2 CV. Là, on remonte carrément 10 fois plus loin que les givrés, 1.000.000 d'années. Hallucinant.

 

 

On va parler de la thèse française. d'abord, je n'ai plus l'article sur les autres thèses (juste des souvenirs), et en plus, c'est sûrement la plus sympa.

La thèse en question, ça fait trente ans qu'un type, Marcel Locquin se penche dessus.

Ce type, il a un CV. Il est sémanticien, biophysicien, mycologue (si, si), linguiste, et se distrait en organisant des congrès à l'UNESCO. Je résume : Champignac linguistique, quoi.

Et bien ce type, il a une idée précise de comment on disait "Gaffe-il-est-balaise-ce-type" il y a dans les 100.000 ans. Tellement précise qu'il va sortir en mai 98 un dictionnaire de langue préhistorique.

 

Pour lui, "Gaffe-il-est-balaise-ce-type", ou "Attention-guerrier-puissant" qui veut à peu près dire la même chose, devait se dire à peu près comme ça :

"af-ag-an".

 

Comment en est-il arrivé à parler couramment le cro-magnon, ce mec ?

My dear fiend, it's a long and beautiful story. Relax and let me tell you.

 

D'abord, l'anatomie.

Pour pouvoir émettre des ensembles de voyelles et de consonnes, il fallait être debout, sinon, ça ne marche pas (c'est le cas de la dire !), c'est mécanique.

 

<Digression>.

Pourquoi le singe nu s'est il mis debout ? C'est vrai, on est si bien couché.

Plusieurs délires s'affrontent encore.

Il y en a qui nous voient nager debout pour aller chercher des poissons à bouffer en mer (tu nous imagines, portnaouak).

D'autres qui nous voient mater les proies, et surtout les lions et autres saloperies de tigres, au dessus des herbes, vu qu'il n'y avait plus d'arbres de ce coté du rift africain (à l'est, plus probable, thèse de Yves Copens, co-découvreur de Lucy, belle jeune femme brune de 2,9 millions d'années, mais pas gagné car récemment on aurait trouvé de l'homo de l'autre côté du rift).

D'autres enfin disent que c'est parce qu'on a attrapé un truc génétique, un bug, qui nous a empêché de nous développer comme les cousins simiesques en grandissant, et que contrairement au petit chimpanzé qui se balade debout et passe à 4 pattes en devenant adulte, on serait resté droits (je l'aime bien celle là, c'est vrai que le petit du chimpanzé, il ressemble vachement au petit de l'homme, alors que le chimpanzé adulte ressemble un peu moins à l'homme adulte. Quoique, pour certains, on se demande si l'évolution n'aurait pas pris un sens interdit, surtout pour les plus velus).

</digression>

 

Ca, c'était pour l'anatomie.

 

<Entracte>

Enigme zen : "Comment se porte la verticalité personnelle de celui qui

théorise sur la verticalité ?"

Cherche pas, c'est zen, y a rien à comprendre, l'intérêt c'est de chercher, même en sachant qu'il n'y a rien à comprendre, méditer, zen quoi. J'ai un pote chinois (qui s'appelle José, personne n'est parfait), il arrive à expliquer ça, on y croit presque. Pendant un moment. 10 minutes après, on est incapable de le réexpliquer.

</Entracte>

 

Il y a aussi l'aspect neurologique. Pourquoi les zones du cerveau correspondant à l'ouïe (ou du moins la compréhension de la parole) et à la parole elle même se sont développées. Là aussi, ils ne sont pas d'accord.

Laisse béton, on y passerait la nuit. La suite, schnell.

 

Donc, le Tarzan la banane, voilà qu'il se met à causer. En fait, il semble qu'au départ, le sauvage, il n'ait pas eu le choix. Les premières phrases devaient être les mêmes dans tous les coins du monde (pas encore civilisé à l'époque). Voilà le pavé. UNE SEULE PROTOLANGUE. Putain, ça éclabousse.

Faut oser

 

La piste du Locquin (tu te rappelles de lui, tu sais Maurice, ou je recommence au début ?), sa piste, donc, c'est le babil des bébés. Oui, je sais, le babil des bébés, il faut le lire, pas le dire, sinon on te regarde bizarrement.

 

Constatation reconnue :

Le futur pompe-thune, pardon l'embryon, passe au cours de son développement par tous les stades de l'évolution depuis les origines de la vie. Tu sais ça toi, biologiste d'élite en retraite anticipée. De l'amibe au mammifère supérieur en passant par la méduse, le poisson, le batracien, etc.

Pour faire chic, tu dis : "l'ontogénèse récapitule la phylogénèse".

Ca mate.

 

 

Développement :

Après la naissance, le soft fait la même chose que le hard. Il récapitule.

Que les heureux parents lui parlent le japonais, le serbo-croate, le swaïli ou le français, le lardon, il gazouille pareil ! Mêmes couinements, grognements, areuh-areuh. Tout pareil. Etonnant, non ?

Le bébé, en fait tous les bébés du monde, ils passent par les mêmes stades phonétiques jusque vers un an, après, ils commencent à imiter les sons des parents, et les ennuis commencent. Mais c'est le zero-un an qui nous intéresse. En une dizaine de mois, le gamin récapitulerait donc plusieurs centaines de milliers d'années d'évolution du langage humain. Le temps qu'il a fallu à nos sauvages ancêtres pour apprendre à parler. Remarque, je ne sais pas si on aurait du, vu les conneries que disent certains. Oui, moi le premier, je sais.

 

C'est à ce moment là que le mec s'est assis et a commencé à écouter des nouveaux nés, fraîchement soustraits à l'attention et à l'amour débordant de leurs parents. C'est aussi à ce moment là qu'on a commencé à se demander où il trouvait ses champignons, des bons, pour sûr.

 

Premier stade.

Au début apparaissent les voyelles. Dans l'ordre décroissant de leur fréquence dans la langue française. "é, A, I, U, O". Why not.

 

Deuxième stade.

Ensuite, le môme, il fait des clics et des bulles. Nous on croit qu'il bave, mais pour Locquin, ce sont des consonnes pures.

Claquements de langue, sifflement entre ses dents (si il en a), écartement brusque des lèvres, etc.

En général, ça commence par le claquement de langue, pour faire le "L". Puis vers les dents pour le "D" et le "T". Le gamin tente ensuite le "G" avec la gorge, il souffle par le nez pour le "M", baisse vite la langue pour faire un "N". etc.

10 consonnes, il invente, le bambin. "L, G, D/T, M, N, F, V, R, P/B, S".

Tu remarqueras que, sans le savoir, il a inventé le VRP dans l'ordre.

 

Troisième stade.

Après, le bébé combine. "Crrr, Pfff (il bave), Tlll, etc.

Donc, on résume. Voyelles pures, puis consonnes pures.

Il a les briques. Il mélange les 5 voyelles aux 10 consonnes.

Pas n'importe comment. Une de chaque. Dans l'ordre d'apparition, et toujours dans le sens voyelle/consonne. Il fait "aM, aB, aR".

 

Le gamin, qui contrairement aux apparences et à l'opinion largement partagée de Pierre Desproges, est loin d'être con, moins que de nombreux adultes même. Le gamin, donc, s'aperçoit que le couple voyelle/consonne porte plus loin que les consonnes pures. Le voilà avec des phonèmes simples, et il commence à faire pas mal de bruit.

Il répète souvent les phonèmes "aM-aM-aM", mais ne les combine pas.

 

Quatrième stade.

Vers un an. Sous la pression des parents "MaMan, PaPa, MéMé, PéPé, qu'il est mignonnnnn !", il commence à inverser pour faire des "Ma, Ra, etc.".

 

Cinquième stade.

Redoublement systématique des phonèmes. "MaMa, PiPi, LoLo" et j'en passe...

 

Sixième stade

Vers deux ans. La tête blonde tente les associations. "MaMi, BaTo, PaPi, PaBo", charmant.

 

 

Faisons le point.

Donc, au niveau du bruit émis, Locquin pense que l'évolution du langage articulé humain a suivi cette progression en six stades.

 

 

 

Restons avec le môme.

Dans le bordel ambiant qui l'entoure, il commence à associer certains sons à un toucher ou une image visuelle.

"Vroum-Vroum" lui rappelle une certaine expérience. "Ouah-Ouah" et "Miaou-Miaou" sont associés au toucher et à la vue de deux masses de poils spécifiques peu coopératives.

Il fait une projection mentale du son sur l'objet qui émet ce son et il finira par désigner les objets ou les expériences par les sons associés.

Même en leur absence !

Ca y est, il est prêt pour la suite, mais la suite, c'est la langue

maternelle. Qui n'est pas traitée ici.

 

Si en 10 mois, il a fait les 100.000 premières années, en moins de deux ans, le petit sagouin aura inventé ce que le genre humain aura mis (environ) 1 million d'années à inventer.

 

Les premiers humains, descendants des australopithèques, on du commencer par inventer une dizaine de consonnes, pas plus, qu'ils ont ensuite associées aux voyelles qu'ils avaient déjà sous le coude, pour construire des phrases.

 

 

Extrapolation :

On a vu les briques de base dont disposaient les Pierrafeu (Flintstone).

Une question se pose, quelles ont été les premières phrases prononcées par les humains ?

Là, ça ne rigole plus, faut fumer sérieux pour avoir la réponse. En plus des champignons.

 

Hypothèse simple. devenu loquens, l'homo pas sexuel a du s'attacher en premier à désigner les éléments de la nature environnante, l'eau, le tonnerre, le vent, le rugissement des fauves, le coup de massue sur la tête de l'enfoiré d'ennemi.

Comme tous ces bruits étaient les mêmes partout, dans les régions habitées par l'homme à l'époque, on peut supposer (c'est ce que fait Locquin) qu'une sémantique universelle est apparue. Hardi le mec. On peut appeler ça l' "ontoprotolangue".

Ca mate aussi dans les salons.

 

En utilisant les sons associés aux éléments de leur environnement, les mecs on pu alors se parler des animaux qu'ils chassaient, qui les chassaient aussi (saloperie de lion), remplir les veillées.

Ils ont pu se parler du lion, même quand la sale bête n'était pas là. (c'est une image, tu sais que chez le lion, ce sont les lionnes qui chassent. Le mec, il bulle derrière, il ne dirige même pas, et il arrive pour mettre les pattes sous la table et bouffer avant de regarder le foot).

 

Bon, tout ça n'est pas innocent.

Les mythologistes et paléo-anthropologues disent que c'est probablement à ce moment là (1.000.000 à 700.000 ans avant nous) que les plus mystiques ont commencé à associer aux animaux des qualités abstraites comme la force (Luke), la ruse, le silence, la vélocité, la solitude, etc.

Et qu'ils ont ensuite utilisé ces associations pour le monde des hommes, processus de "totemisation".

Totem est un mot algonquin qui désigne l'animal considéré comme étant l'ancêtre mythique d'un clan ou d'une ethnie. Oui, tu sais ça, ok. Je poursuis.

 

<Entracte>

Tiens, je prends le risque. A ton avis, c'est quoi mon totem ? Après, je te dirai le tien. C3po n'est pas une bonne réponse. J'en crains une autre, mais ...

</Entracte>

 

Pour les liguistes, pas toujours aussi distingués qu'on pourrait le penser, ce qui distingue (justement) le langage humain des prémices proto-humains, ou équivalents animaux, c'est la "double articulation". C'est la possibilité d'associer plusieurs sons-concepts simples pour former un truc plus balaise.

Le chimpanzé, par exemple, ton cousin, et le mien aussi, pas de lézard, peut acquérir un vocabulaire, mais ses mots (des centaines tout de même) seront toujours isolés les uns des autres.

 

 

D'où une grande question !

Une question importante est de savoir si le passage à la double articulation s'est fait avant ou après l'expansion mondiale du cro-magnon.

 

Ce n'est pas neutre du tout.

En effet. Dans l'hypothèse ou la double articulation a été inventée avant l'essaimage, il serait logique que toutes les langues descendent de la même protolangue, puisque nous descendons tous des cro-magnons, il parait.

<PARENTHESE>

Certains, cependant, déterrent l'idée que finalement il y aurait pu y avoir "hybridation" dans certaines régions sur la fin (pas si lointaine, 28000 ans), et que les Néandertaliens (sans "h", pas de faute) auraient finalement été absorbés par nous.

Pour corroborer cette idée, on constate tout de même que les Néandertaliens "fins de race" sont beaucoup plus proches du Cro-magnon (proportions des membres, face) que les plus anciens. Et plus "spirituels" aussi (tombes fleuries, bijoux). Mais il y a le gap de l'ADN très différent tout de même. Enfin, j'aime assez l'idée ...

Mais on s'égare, ceci est encore une autre histoire.

</PARENTHESE>

Dans le cas contraire, si la double articulation a été inventée après la dispersion, il aurait eu plusieurs protolangues.

 

Locquin, il est pour la première hypothèse. Moi aussi, elle me fait plus rêver. une seule protolangue, la vache.

 

 

Tu n'as encore rien vu. On arrive à l'hallucinant.

Dans les 6000 langues actuelles, Locquin a repéré les phonèmes les plus anciens, "fossilisés" dans beaucoup de langues. les phonèmes "archétypaux", pour les salons.

 

Locquin est persuadé qu'il y en a 20 de ces phonèmes archétypaux. 10 sur la modèle aM, aR, ... et 10 sur le modèle inversé Ma, Ra, ...

 

Reste à savoir ce qu'ils signifiaient pour nos ancêtres. Leur signification archétypale, quoi.

Locquin s'en tire avec une analyse croisée sémantique de chacun de ces mots dans les langues considérées.

Ces phonèmes-mots, il les a repérés dans 80 langues mortes et 100 langues vivantes, de groupes géographiquement très diversifiés

 

L'ordre probables d'apparition de ces archétypes est déduit de trois études :

Sur la dérive des noms de lieux dans le monde. Quand les types migrent, ils emmènent les noms de lieux avec eux, en quelque sorte, et rebaptisent de nouveaux lieux avec les anciens noms.

Une deuxième étude sur le babil du bébé.

Et une troisième basée sur la théorie des catastrophes de René Thom, autre grand allumé renommé, mais pas aux champignons celui-ci.

 

Locquin propose la liste suivante en ordre chronologique :

Hel, aG, aD, aM, aN, aF, aV, aR, aB, aS pour les directs et

La, Ga, Da, Ma, Na, Fa, Va, Ra, Ba, Sa pour les inversés.

 On a le dico de l'Australopithèque.

 

 

Conclusion.

Près de la moitié des 6000 langues actuellement parlées auront disparu d'ici un siècle. Si toutefois ça ne va pas plus vite, et ça risque de ne pas s'arranger ensuite.

C'est brutal, ultra rapide, jamais vu, un vrai génocide. Internet, le téléphone, la télé, les voyages, la mondialisation, l'Europe, la sous-culture du MacDo, etc.

Partis d'une seule protolangue, il y a quelque chose comme 100.000 ans, allons nous de nouveau vers une postlangue mondiale ?

Faut voir.

Et Dieu là-dedans ?

Non, je plaisante.

 

 

Le dictionnaire de Marcel Locquin parait en Mai 1998.

"Le jardin de Babel, au jaillissement du verbe créateur"

Albin Michel.

J'ai déjà mis l'argent de côté.

 

Liens Marcel Locquin (faut aller voir !) :

Sur Google

MUSÉE DES LANGUES DU MONDE  et  des  cultures  méditerranéennes

Les grandes étapes de L'ECRITURE

Les grandes étapes de LA NUMERATION